Tu le sais probablement mais notre cerveau fait beaucoup de choses en même temps. Il fait simplement le travail pour lequel il est conçu : essayer d'anticiper les problèmes et éviter les écueils. 😅

 

Pour une efficacité optimale, il crée des habitudes et des manières d’interpréter le réel qui réduisent ses efforts.

 

Pour ce faire, il nous fait vivre de façon inconsciente sous le joug des biais cognitifs. Ces biais sont des pensées déformées qui influencent notre perception (du monde et de nous-mêmes).

 

En voici quelques exemples :

• Négativité : je focalise sur LA chose à améliorer sans voir tout ce qui va bien

• Intimité : je vais spontanément vers ce (ceux) qui me ressemble(nt)

• Conformité : je modifie mes comportements pour m’adapter au groupe

• Confirmation : je sélectionne les informations qui confirment mes croyances

• Engagement : je reste attaché à mes comportements passés même s’ils sont défavorables

• Perte en action : une perte nous affecte 2.5 fois plus qu’un gain équivalent.

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Ce fonctionnement implique que :

• Je garde en tête plus facilement les échecs, défauts, plutôt que les réussites, qualités

• Je me prive de nouvelles découvertes / rencontres

• Je préfère la sécurité de ce que je connais déjà et me prive de nouveaux apprentissages

• Je tourne en rond en me victimisant car quoi qu’il arrive, ce n’est pas de ma responsabilité

• Je rumine mes frustrations et je minimise ce qui va bien

• Je peux me suradapter pour me faire accepter.

 

Cet aspect est mis en avant dans l’expérience du docteur Solomon en 1951 : probabilité d’une personne à se conformer à une norme lorsqu’elle s’y sent contrainte 😉. On a montré à un groupe de participants (4 acteurs, 1 « vraie » personne, 1 acteur) des images de lignes de différentes longueurs, puis on leur a posé une question simple : quelle ligne est la plus longue ? La plupart des acteurs avaient pour consigne de donner une mauvaise réponse. Il est intéressant de noter que le seul « vrai » participant était toujours d’accord avec la majorité, même s’il savait qu’il donnait la mauvaise réponse. Cette étude montre qu’on préfère se conformer à une norme lors de situations de groupe, soucieux d’être pareils que les autres plutôt que d’avoir raison. Elle est toujours reconnue comme l’une des expériences psychologiques les plus influentes dans la compréhension du comportement humain.

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Et voilà l’origine de notre stress : faire des évaluations machinales négatives, les associer à la crainte de rencontrer des problèmes et de ne pas être capable de les résoudre.

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Le paradoxe, c’est qu’à « tenir bon » tout le temps, on peut vite perdre son énergie, être épuisé... Dans ce cas, notre écoute sera sélective, notre posture bancale et nos biais cognitifs en roue libre. Autant vous dire que derrière, c’est la coopération qui trinque ! 😮

                                                              

En être conscient est déjà une merveilleuse première étape : je suis donc, à ce stade, capable de me poser la question : « Que suis-je en train de vivre ? »

 

Cette prise de hauteur me permet de travailler ma neuroplasticité, qui est la capacité du cerveau à changer, même à l’âge adulte 😋).

 

Je peux alors entraîner mon cerveau à être positif ; ce n’est pas différent d’entraîner mes muscles à la salle de sport. 🙃

 

Le but est de mettre en avant :

• Ma réussite dans ce projet si compliqué

• Mon collègue est venu me prêter main forte pour préparer ma réunion

• Mon N+1 m’a dit bonjour en souriant

• J’ai bien rigolé avec ma collègue à midi !

 

Oui, prendre du plaisir sur son lieu de travail est hyper important ! Cela nous permet de :

• Privatiser notre Qualité de Vie au Travail : nous sommes différents, nos besoins le sont aussi !

• D’accepter les différences plus facilement

• D’admettre que tout ne sera pas du plaisir mais c’est à moi de donner du sens à tout ce qui compte

 

Si j’agis comme ça, je deviens acteur manipulateur de mes biais cognitifs, notamment négativité et confirmation 💪

 

L’idée est donc de trouver ce juste milieu entre les automatismes (le mode mental automatique) et faire face à l’inconnu (le mode mental adaptatif).

 

Il est également crucial de se souvenir que c’est en se changeant soi-même qu’on va le changer, ce monde ! 🙏🏻🤗